La machine de Sagebien Suite La roue de Sagebien est une disposition spéciale de la roue de côté
dont le but est d'admettre de l'eau avec une faible vitesse ; cette eau
travaille donc presque exclusivement par son poids. Elle est distribuée
à la roue au moyen d'une vanne plongeante courbe, placée aussi près que
possible de la roue. A l'amont de la vanne plongeante, une seconde
vanne, appelée vanne de garde permet d'isoler la machine pour son
entretien.La particularité des roues de Sagebien est de posséder des aubes
non radiales. Celles-ci forment un angle de 45° avec l'horizontale
lorsqu'elles entrent dans l'eau. La roue ayant sensiblement la même
vitesse que l'eau, cette dernière entre sans choc dans les aubages. Les
pertes d'énergie sont suppriémes et l'eau agit par son poids seul. Cette
disposition permet d'obtenir un rendement très élevé, de l'ordre de 85 à
90%. La roue a été reconstruite en 1897 et en 1929 et réparée
plusieurs fois en respectant avec fidélité la structure du modèle de
1867.Un pignon d'un diamètre de 5 m et portant 100 dents est solidaire
de l'axe de la roue à aubes. Il entraine deux pignons, plus petits dans
un rapport de 1 à 3, tournant donc trois fois plus vite que la roue,
soit environ 5 tours par minute. Ils entrainent eux-mêmes, par
l'intermédiare de manivelles et de bielles, les pistons des quatre
pompes à double effet. Ces quatre pompes permettent d'aspirer l'eau de la Marne et de la
refouler, environ 12 mètres plus haut, dans le canal de l'Ourcq. Un
système de clapets permet d'orienter les flux. L'eau pompée est déversée
dans deux cylindres anti-bélier, dont le but est d'amortir les
variations brutales de pression, dûes au pompage. Dans de bonnes conditions de pompage, avec une hauteur de chute
de 1,20m, le débit des pompes est de 320 litres d'eau par seconde. |